Convention Citoyenne pour le Climat : face à l’immobilisme politique, une ambition citoyenne

, par Attac France

Mi-juillet, la Convention Citoyenne pour le Climat (CCC) a conclu ses travaux et publié 149 propositions adressées au gouvernement. Au-delà du devenir de ces propositions, il faut saluer la démonstration faite par les membres de cette Convention. Malgré le flou entretenu pendant toute la durée de la convention par le gouvernement sur la façon de traiter ces propositions, et la volonté affichée par Emmanuel Macron de jouer le filtre en dernier ressort, les 150 citoyen-ne-s ont montré une capacité à faire de la politique au sens noble du terme, à partager des informations et des connaissances, à écouter et échanger des arguments contradictoires, à prendre le temps du débat et de la délibération.

Les annonces récentes du président de la République et de son nouveau Premier Ministre, les rumeurs d’un possible report du vote d’une loi issue des propositions de la CCC, montent que malgré un affichage écologiste, le gouvernement est loin d’avoir pris la mesure des changements à opérer pour préserver les équilibres climatiques. Dès lors, les propositions de la convention deviennent un enjeu politique majeur : soit elles constituent une base pour une réorientation de l’ensemble des réformes à venir ; soit elles seront édulcorées, parsemées ici ou là, sans aucune cohérence d’ensemble.

Suite au raport de la Convention citoyenne, Attac a publié une note qui se donne pour but de poursuivre le débat enclenché par la CCC, en pointant de quelle façon une série de mesures sont dès à présent contradictoires avec la politique d’Emmanuel Macron, mais aussi en soulignant, sans prétention à l’exhaustivité, quelques limites ou désaccords avec certaines propositions de la CCC, ainsi que la nécessité d’un changement systémique indispensable afin que ces mesures puissent être mises en œuvre.

La note d’Attac peut être consultée ici.

Aux côtés des mouvements sociaux et environnementaux, transformons les propositions de la CCC en revendications à défendre et à faire appliquer au plus vite, surveillons de près les suites que le gouvernement donnera, ou ne donnera pas, au travail de la CCC. Contre l’inertie de l’exécutif et son refus de transformer l’économie française et européenne, Attac estime qu’obtenir un virage écologique nécessite de construire un puissant rapport de force s’appuyant sur des mobilisations d’ampleur dans la société, afin qu’un changement systémique s’impose comme issue aux différentes crises économiques, sociales, écologiques et démocratiques que vit notre pays, en solidarité avec les peuples et les mouvements sociaux des autres pays.