Covid 19 : Personne n’est en sécurité tant que tout le monde n’est pas en sécurité.

, par Attac France

En avril 2020, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, déclarait : "nous devons développer un vaccin. Nous devons le produire et le déployer aux quatre coins du monde. Et le rendre disponible à des prix abordables. Ce vaccin sera notre bien universel et commun". Un mois plus tard, Emmanuel Macron allait plus loin encore, affirmant qu’il fallait "faire en sorte qu’un vaccin contre le Covid-19, lorsqu’il sera découvert, bénéficie à tous, comme un bien public mondial".

À l’heure où le directeur général de l’OMS demande aux États de soutenir la levée des brevets sur les vaccins à l’OMC, ces mots vont-ils rester une promesse en l’air ?

L’Organisation mondiale du commerce (OMC) est saisie d’une proposition portée par l’Afrique du Sud et l’Inde, et soutenue par plus d’une centaine de pays pauvres, visant à activer les dérogations prévues dans les accords ADPIC sur la propriété intellectuelle qui permettraient de lever les brevets en cas de crise sanitaire. L’Union européenne, la France en particulier, et les pays riches en général, s’y opposent.

Dans une déclaration rendue publique le 10 mars 2021, plus de 40 d’organisations de la société civile européenne, dont plus d’une dizaine d’associations françaises parmi lesquelles Attac France, appellent l’UE et les États-membres à revoir leur position et, plus généralement, à réformer profondément la politique commerciale européenne, ainsi que les règles de protection de la propriété intellectuelle, qui sont source de danger pour l’ensemble d’entre nous